jeudi 24 février 2011

Luang Nam Tha : scooter day !

Aujourd'hui 22 février, 9h du matin : nous prenons possession des engins après avoir écouté religieusement les explications d'usage.

Les enfants sont sur excités et trépignent d'impatience à l'idée d'enfiler un casque de couleur!
Si Edgar n'a pas d'appréhension particulière (et pour cause, il a déjà conduit ce genre d'engin), je suis personnellement beaucoup moins à l'aise. Le loueur m'explique patiemment le maniement, me demande si j'ai déjà conduit un scooter ("oui oui mais il y a longtemps" lui dis je pour le rassurer..en fait, j'étais passager arrière lors d'un de nos voyages en Grèce, il y a au moins 10 ans...) et me voilà avec Calixte devant moi, prête à suivre Edgar qui est déjà sur la route avec Adélie...
 
Bon ben Go : c'est alors que je donne un coup d'accélérateur trop fort, que le scooter bondit, traverse la route en trombe et que nous nous retrouvons de l'autre côté avant d'avoir pu dire ouf (un miracle qu'il n'y ait pas eu de circulation à ce moment précis). J'ai eu la peur de ma vie et le loueur aussi, à voir sa tête médusée...bon, je ne m'attarde pas (trop peur qu'on me confisque l'engin), reprends mes esprits et me remets dans le droit chemin...Calixte a apprécié la cabriole et recommandera à sa soeur un peu plus tard de monter avec moi ("tu verras le scooter de maman, il est un peu fou").
Première halte : un stupa à la sortie du village. J'ai pris un peu d'assurance sur le bitume mais sur la pente caillouteuse qui mène au temple, le scooter bondit à nouveau dangeureusement. Nous finissons la montée à pieds...
Tiens la revoilà, la femme aux cheveux (Michel et Nicole ont brillamment résolu l'énigme: il s'agit d'une déesse des eaux nommée Phra Mae Khongha. Bravo à eux!)
Jolie vue d'en haut
Nos deux cosmonautes:
Ils aiment tellement leur casques qu'ils ne l'enlèveront quasiment pas de la journée...
En redescendant nous passons par un village où l'on peut voir des pêcheries.
Nous assistons à la levée des filets:
Nous retrouvons la grande route pendant quelques kms, le temps de jouer aux milles bornes, version laotienne:
de voir un essaim de vélo et ombrelles (un sport national ici qui se pratique également avec le scooter....je compte essayer plus tard!)
avant de bifurquer pour 4 kms de piste en latérite qui mène au Stupa de la Désolation comme l'a baptisé Edgar (car loin de tout au bout de la piste!)
 
Pendant la pause, les cosmonautes prennent en photo leur casque :
La piste est bordée de rizières et traverse les inévitables villages de maison en bois, au confort rudimentaire (mais avec parabole!).
Je ne me lasse pas de photographier les cochons noirs:
Nous observons à loisirs l'activité du village : les agriculteurs travaillant dans les champs, les femmes s'occupant des bébés et les enfants (pas tous à l'école).
Arrivés au Stupa, en haut des sempiternelles volées de marches, et qui porte bien son nouveau nom ("Stupa de la Désolation") :
 
Belle vue tout de même sur la campagne environnante:
 
Nous refaisons le chemin en sens inverse : j'affiche désormais une belle assurance, négociant les trous et les cailloux avec maestria...Belle ballade en définitive mais nous avons le dos en compote et c'est avec soulagement que nous nous arrêtons pour déjeuner à Luang Nam Tha.
Et là, je ne sais pas, certainement la fatigue, alors que Calixte est descendu et que je gare le scooter sur le trottoir, voilà que je fais à nouveau une fausse manip et que mon scooter bondit furieusement, saute la bordure, se jette sur la barrière pour atterrir dans une plate bande de troènes!
 
Eclat de rire général à la terrasse d'en face, remplie d'autochtones...Je suis honteuse...
Un laotien vient gentiment Edgar à sortir la bête de son trou et entreprend de me ré expliquer le fonctionnement de la poignée d'accélérateur....
Après cet incident mémorable qui a marqué les esprits (les enfants n'en finissent plus de se moquer de moi), nous passons un bon moment à la banque pour solutionner des histoires de change.
Comme ça s'éternise un peu, nos cosmonautes font un combat de casques :
Puis nous entamons notre deuxième virée en scooter de la journée avec pour objectif : atteindre une chute d'eau située dans un village Lanten (une des minorités ethniques présente au Laos).
Là encore, une piste cabossée et poussiéreuse nous permet d'admirer la campagne et de nous rendre compte de la rudesse de la vie quotidienne pour ses habitants
Briqueterie à ciel ouvert, avec l'indispensable four
que l'on approvisionne en charbon (c'est Germinal là)
 


 Partie de foot thaï (comme le volley mais sans les mains):
Pas d'eau courante dans les maisons (2 robinets pour tout le village), alors la fin d'après midi est consacrée au bain dans la rivière
 
Femme Lanten
Dans ce village Lanten, on fabrique du papier de bambou (dans les cadres qui sèchent au soleil)
et on cultive du coton
 
Au bout du village, un chemin d'accès (payant) nous mène à de petites chutes sans grand intérêt sauf celui de nous avoir permis de découvrir ce village de minorité éthnique et d'avoir pu contribuer à leur donner un peu d'argent.
Nous rentrons à Luang Nam Tha, admirant la campagne en cette fin de journée:
 
 
et cette fois, touchée par la grâce (ou l'expérience), je conduis admirablement mon scooter : le loueur est drôlement content de récupérer ces deux engins entiers!
Nous rentrons à la Guest House contents mais fourbus par cette journée.

Demain, autre défi : la journée Kayak..

3 commentaires:

  1. Lucile maîtrise si vite un scooter récalcitrant que l'on ne serait pas surpris de la voir bientôt promener sa petite famille sur un éléphant de location. Plus sérieusemzent le kayak s'est-il bien passé? M et N

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  2. Hello,
    Lucile a fière allure avec son casque sur son engin ! On la sent décidée et volontaire ;-))
    Bravo à elle pour sa maîtrise, et... bravo aux autres aussi !
    On a hâte de voir les photos de l'expédition kayak (là, pas de troènes...)
    bises
    Laurence, André, Nicolas et Marguerite

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  3. Hihi !! je ris de cette aventure en scooter qui me rappelle étrangement la mienne, en grèce aussi il y a environ 15 ans. Meme rapport un peu difficile avec l'accélérateur et meme "bond en avant" de l'engin en pleine cote. Sauf que moi j'ai eu moins de chance que toi Lucile, rétro pété qu'on a essayé malhabilement de recoller à la super glu espérant que notre loueur ne s'en apercevrait pas... (qu'est ce qu'on peut etre naif quand on est jeune !!). Evidemment le brave homme ne fut pas dupe, nous fit payer l'équivalent de 100 F et srtt nous gratifia d'un "I know you. You're clever but I know you ! You're a mafia!", resté à jamais dans les annales de la famille. Ahh là là les femmes et les motos !

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