vendredi 24 juin 2011

Bogor, dernière étape en Indonésie


Nous passons trois jours entiers (du 21 juin soir au 25 matin)  à Bogor, grosse ville coloniale d’un million habitants, après avoir encore passé une journée dans divers bus depuis Carita…
Bogor est célèbre pour son jardin botanique, fondé par les Hollandais au début du 19ème siècle et situé en pleine ville.
Après avoir changé d’hôtel (le 21 au soir, à notre arrivée, fatigués, nous avions fait au plus rapide mais la chambre s’est révélée bien trop sale) et trouvé un logement chez l’habitant (des gens charmants ayant quelques chambres dans une maison coloniale hollandaise), nous nous dirigeons donc tout naturellement vers le jardin botanique de Kebun Raya.
Véritable oasis en plein centre urbain, le jardin est la promenade favorite de tous les habitants et touristes de passage, ainsi qu’une destination populaire de sortie scolaire…
Il y a donc toujours du monde dans ses allées bordées de bambous, palmiers, fougères et autres arbres tropicaux.
Nous déambulons à travers les allées, admirant le palais présidentiel qui fut la résidence des gouverneurs hollandais avant d’être la prison dorée de Sukarno après le coup d’état de 1966.
La pièce d’eau devant le palais contient de jolis nénuphars de taille impressionnante !
Les majestueux bambous qui font la fierté du jardin (certaines espèces à la croissance fulgurante atteignent 4 mètres en quinze jours !!)
Au détour d’un bosquet, rayon de soleil sur un vieux cimetière hollandais (j’aime le côté mystérieux des cimetières !)
La section « mexicaine » avec ses quelques cactus (un peu décevant…)
Adélie et Calixte chevauchant quelques grosses racines d’arbres…
En chemin, nous rencontrons une enseignante et sa classe en sortie scolaire d’où la traditionnelle photo de groupe qui s’en suit ! Il est vrai que nous commençons à avoir une certaine habitude (allez, je fais un peu ma crâneuse là !)…
Un peu plus loin, un autre groupe (non voilées celles là) s’active à la réalisation d’une photo typique (traduire « en plein vol »)
Après avoir déjeuné dans un restaurant du parc, nous décidons de prendre une glace en dessert. Comme nous aimons le risque, nous avisons le glacier local et prenons 4 cornets (un seul parfum, pas le choix) au prix imbattable de 2000 Rp, soit 20 cts la glace !! A la première léchouille, c’est la désillusion côté français : nous avons sous la langue une glace au Durian, ce fruit à l’odeur nauséabonde et au goût épouvantable (dont raffolent pourtant les asiatiques)…Grimaces de dégoût et de déception, il n’y a qu’Edgar pour finir son cornet jusqu’au bout tandis que les enfants et moi, offrons les nôtres à des petits indonésiens, trop heureux de la bonne aubaine….Ca nous apprendra à faire les malins et à vouloir faire comme les locaux !
 
Nous nous dirigeons ensuite vers le pavillon des orchidées, où j’ai l’occasion de tester le programme « fleurs » de mon nouvel appareil photo (hé oui j’ai dû changer d’appareil avant la Birmanie car le zoom était irrémédiablement bloqué, ce qui est rédhibitoire pour faire des photos).
Bref, j’espère que tout le monde aime les orchidées (sinon passez !) :





Nous finissons notre visite du jardin, globalement un peu déçus par l’ensemble et négocions en chemin avec un chauffeur, un tour  pour le lendemain, dans les environs de Bogor.
Nous voulons en effet, visiter les très belles plantations de thé autour du col de Puncak.

Départ donc à 8h du matin, le 23 juin, notre conducteur est finalement une conductrice, le monsieur de la veille nous ayant demandé si sa femme pouvait le remplacer.
Ok, pas de problème, je préfère même, car en général les femmes sont moins sujettes aux dépassements intempestifs que les hommes…
Nous arrivons donc à Puncak, 1500 m d’altitude, où l’on jouit d’un très beau panorama sur les fameuses plantations de thé :
Il est possible d’entrer dans une des plantations (moyennant paiement bien sûr) et de s’y promener grâce à un chemin balisé. Il y a même des aires de piquenique aménagées qui font la joie des groupes scolaires encore une fois :
Je remarque que les petits enfants portent chacun un tee shirt avec leur photo et leur prénom, amusant non ? (je suis sûre que c’est le genre de petit détail qui amusera ma tante Cécile, ancienne institutrice…)
Les cueilleuses de thé sont en action, en bande, avec leurs jolis chapeaux colorés et leur panier en osier sur le dos :



Je tombe sur un équipement complet de cueilleuse, laissé là, par terre entre deux plants et j’en profite pour essayer le chapeau…
Adélie, plus courageuse, va même jusqu’à porter la hotte
Edgar, qui ne veut rien faire comme tout le monde, a décidé de sortir du chemin balisé pour s’aventurer en plein cœur de la plantation
Forcément pour certains c’est un peu plus dur que pour d’autres…
Alors, ça se termine en partie de cache-cache, les enfants plongeant alternativement au milieu des buissons !
Au dessus de nos têtes, volent des parapentes
Et des deltaplanes…
Ils sont censés atterrir au bout de la plantation, à un endroit dégagé spécialement aménagé pour cela…
Mais parfois ça rate !
Petite vidéo de l’ensemble :
 
  Pendant ce temps là, nos cueilleuses remplissent leurs paniers
Et les vident dans de grands sacs en jute
Qu’elles transportent ensuite sur leur tête.
Nous nous plaisons bien dans les plantations de thé mais il faut songer à remonter en voiture, direction Cibodas et son parc national, le Gede Pangrango.
Arrivé là bas et après un déjeuner rapide, nous nous lançons dans une jolie promenade, destination les chutes d’eau de Terjun Cibeureum.

Nous progressons au cœur d’une forêt, réputée pour l’extrême variété de se sa faune et de sa flore.

Et nous avons la chance d’observer de grands singes noirs, un peu joufflus et poilus, que l’on pense être des gibbons (mais ce n’est pas sûr… si quelqu’un parmi vous est spécialiste des singes…Lysiane, toi qui a récemment exprimé ton amour des primates, peux tu confirmer ?)

Les enfants sont ravis d’avoir vus ces singes et Calixte, qui désormais se prend pour un cerf, montre ses bois à Adélie…
Petite halte à mi chemin au lac bleu (Calixte est toujours en mode « cerf »)
Moi, sous des fleurs blanches (un peu niais comme photo mais bon…)
Et voici le passage des planches (ne pas confondre avec celles de Deauville) ou le difficile exercice de  marcher précautionneusement sur des planches vermoulues en évitant les trous…
Et ce qui devait arriver, arriva : une planche cède à mon passage (elle était très abîmée, pas d’autres interprétations je vous prie !) et je me retrouve coincée, la jambe gauche pendante en dessous du pont et le reste du corps au dessus.
Edgar arrive aussitôt à la rescousse et me sort de là…rien de grave mais j’ai mal au genou et possède maintenant un bel hématome  (devenu violacé à l’heure où j’écris ces lignes)…et pourtant je pose malgré tout :
Pendant ce temps là, Calixte attend, toujours avec ses bois (on ne comprend pas bien comment il fait pour tenir ainsi aussi longtemps)
Enfin, voici le but de la promenade : les trois jolies chutes de Terjun Cibeureum.

 
 Edgar se fait une bande de copains
Qui lui offrent du « Tape », sorte de friandise indonésienne, fabriquée à partir de racine de manioc, fermentée et légèrement alcoolisé.
Les enfants n’aiment pas du tout mais nous si ! D’ailleurs, Edgar fait le gourmant et en dévore plus que de raison (d’où quelques conséquences aujourd’hui).
Le retour se fait clopin-clopant pour moi et nous retrouvons notre conductrice après 3 heures de marche. Il est 16h30, il faut rentrer à Bogor en espérant qu’il n’y aura pas trop de circulation sur cette route très fréquentée (la région est un haut lieu du tourisme local).
Peine perdue, nous nous retrouvons dans des bouchons effroyables, mettant 4 heures pour parcourir la trentaine de kms qui nous séparent de Bogor !
Le lendemain, 24 juin, dernière journée, plus tranquille (oui, ça nous arrive parfois), mais toujours à Bogor.
Nous partons vers 11h30, à pied, à travers les ruelles du quartier populaire de Tanjakan pala.



Nous y visitons une usine de Gongs, instruments de musique pour orchestre traditionnel Gamelan.
Les instruments sont réalisés en cuivre et bois:
C’est un euphémisme de dire que les conditions de travail sont artisanales :

Et voilà le résultat !


Nous nous perdons dans le dédalle des ruelles, découvrant ce quartier très animé :

Un petit coup d’œil sur le système d’évacuation des eaux usées de chaque habitation (simple, efficace mais pas forcément écolo !)
Photo de groupe sur un pont
Nous mangeons dans un petit restau de rue qui nous semble sympa (c'est-à-dire relativement propre conformément à nos critères de fin de voyage…)
Aperçu de la cuisine de la dame (quand je pense que j’ai critiqué, en son temps, les conditions d’hygiène d’un backpacker neo zélandais….cf le blog au tout début du voyage)…
Très gentiment, on nous invite à manger directement dans le salon !
Moi en train de trier…En fait, j’ai mal estimé un plat et croyant avoir des oignons grillés, je me retrouve avec des petites crevettes grises grillées qui dégagent une forte odeur de poisson…impossible !
Nous reprenons notre inspection du quartier ! Là, vue sur la mosquée depuis un pont…
Au bord de la rivière, c’est lessive pour les filles
Et baignade pour les garçons (non, ça n’est pas normal…)
Qui me montrent fièrement la réserve à poissons

Plus loin, cet homme tient à nous prouver que son antique Vespa fonctionne toujours. Et c’est vrai, c’est juste que ça dégage pas mal de fumée sinon ça roule !
Nous arrivons dans ce qui est à la fois un cimetière,
Et une aire de jeux pour les petits garçons et leurs cerfs-volants

On peut raisonnablement dire que le respect des sépultures est tout à fait relatif !!!

Nous finissons notre promenade, tout contents de ces rencontres, par ce nourrisson de deux mois, endormi dans ce balluchon ou dans les bras de sa maman…

Puis nous rentrons tranquillement afin de faire un peu de classe et préparer notre départ, demain 25 juin, pour Jakarta où nous prendrons un avion en soirée.
Prochaine étape, la Malaisie en commençant par l’île de Bornéo…