Nous quittons Ko Chang et
son climat incertain pour Ko Samet, réputée plus clémente. Nous sommes lundi 25
avril matin et nous reprenons le ferry puis un bus pour atteindre notre
destination. Le trajet en bus s'effectue sous des trombes d’eau et Calixte se fait
encore une copine (un peu collante !) mais c'est un fait : il plaît aux asiatiques!
Halte pour manger sur un
marché : malgré ses supplications , nous refusons les beignets de
pattes de poulet à Calixte qui voulait tester,
et nous nous rabattons sur des
brochettes d’œufs de caille enroulés dans une brick (c'est plus conventionnel)
Un petit répit dans les averses, le
temps pour nous de monter dans le bateau en bois (type chalutier de pêche) qui assure la liaison continent- île de Ko Samet.
Une fois partie,
malheureusement, un gros nuage stationné au dessus de l’île nous fait craindre
le pire : l’averse est imminente, c'est sûr, on ne va pas y échapper…
la
mer commence à se former, la pluie à tomber et moi à stresser. Lorsque je vois
les Thaïs se précipiter sur les gilets de sauvetage, je suis au bord de la
panique, calculant mentalement la distance à parcourir à la nage en cas de naufrage... plutôt que de parer à l'urgence, Edgar préfère prendre cette photo:
En fait, il s’avère que les
gilets c’étaient surtout pour se protéger de la pluie ! C’est vrai que ça
mouille pas mal !
Mais heureusement, ce sont
les seules gouttes de pluie que nous aurons de tout notre séjour. Dès que
nous posons le pied sur le sol, le soleil se met à briller.
Ko Samet est une très jolie
petite île, encore assez sauvage,
avec de magnifiques plages de sable blanc.
Située à 2h30 de Bangkok, elle attire, le
week end notamment, de nombreux expatriés et Thais aisés,
ainsi que de nombreux couples "mixtes" composé d'un falang d'une cinquantaine d'année et d'une accompagnatrice Thaïe beaucoup plus jeune et plus jolie... .
L’unique route qui traverse l’île de haut en bas et dans un état lamentable, ce qui fait que l’essentiel des infrastructures touristiques se trouve sur les trois premières baies qui suivent le port de ferry.
L’ambiance est bon enfant,
routarde aussi.
Pas encore de grosses structures et d’hôtels-resorts luxueux (hormis sur la
plage isolée d’Ao Phrao) mais beaucoup de bungalows donnant sur la plage et la
possibilité de manger les pieds dans le sable.
Mais c'est joli, et justement c’est ça qui
donne aussi son charme à l’endroit…et le soir, tous les restaurants déploient des
trésors d’imagination pour illuminer leur espace : lampions, guirlandes et
bougies rivalisent pour le plaisir des yeux
Franchement, l’ambiance est
extra, on se sent bien ici !
C’est donc un séjour
balnéaire, reposant et ensoleillé que nous passons à Ko Samet avec les activités
classiques de rigueur :
- Transat et parasol, avec un soupçon de Wifi
repas de midi pris sur place, grâce à la petite dame qui fait la cantine ambulante!
- Baignades variées : l’eau est claire, toujours aussi chaude et en plus, il y a des vagues pour passer à travers
Ou se faire éclabousser
- Manœuvres de cerf-volant (plus ou moins réussies)
- Apprentissage de nœuds marins ( théorie et pratique assurées par Edgar dit Yann Le Marin)
- Foot massage (là c’est mon petit plaisir à moi…oui, Claire G, je sais, le vernis n'est toujours pas appliqué...)
- promenade le long du rivage (avec déjà un je ne sais quoi de la pré-ado qui se profile...)
L'un de mes grands plaisirs : me balader d’une plage à l’autre (c’est une petite île, on peut donc accéder aux autres baies facilement), observant et photographiant la faune en vacances ou les locaux en plein travail. Et c’est vrai qu’il y a matière à étonnement...
Commençons par les dingues de la photo gnan-gnan (juste un exemple, il y en a tellement)
Puis, les adeptes d'une secte bien étrange encore. Au début j'ai cru que ce monsieur était en méditation (il tenait chaque position plusieurs minutes sans bouger) avant de comprendre qu'il était simplement en train de bronzer!
Continuons avec cet adorable petit garçon thaï et son compagnon à poils:
Insolite également, cette nuée de petits moines sur la plage. On aurait dit une colonie de vacances!
C'est vrai que se sont, avant tout, des enfants comme les autres, profitant de la plage:
et adorant se faire photographier!!
Celui ci s'est carrément planté devant moi pour que je le prenne en photo (je n'en demandais pas tant : pour une fois que c'est le sujet qui se rapproche de moi...j'aurai eu tort de ne pas en profiter!)
Un matin, je surprend une activité inhabituelle au restaurant de notre hôtel, situé sur la plage (le restau pas l'hôtel!). Les femmes produisent des quantités impressionnantes de nourriture, tandis que les hommes sont en train de créer et décorer des petits stupas de sable, devant une tribune destinée à une cérémonie religieuse:
Effectivement, les moines ne tardent pas à arriver, en pick up !
Dans la série animalière, Adélie se fait la frayeur de sa vie en croisant le chemin d'un immense serpent, une grenouille dans la bouche
Nous avons eu également l'opportunité d'observer une colonie de termites en pleine action (c'est impressionnant les termites : les ouvrières se déplacent en deux colonnes, chacune dans un sens et les guerrières les protègent de part et d'autre en balançant leurs mandibules au dessus de leur tête).
Zoom sur les guerrières justement:
Le dernier jour, reposés et plein d'entrain, nous louons deux scooters pour la journée. La route est incroyablement mauvaise mais nous sommes prudents (le souvenir de la chute à Ko Chang est encore vivace) et nous découvrons le reste de l'île avec des jolies baies mais peu animée car difficiles d'accès:
Sur celle ci, quelques bungalows et une grande balançoire sur la plage
vite prise d'assaut!
Avec moi, c'est plus pépère...
Derrière nous, quelques Thaïs se régalent du spectacle et des petits enfants se chamaillent, tout nus, le visage barbouillés de blanc (?):
Nous atteignons ensuite la très jolie baie d'Ao Phrao, complétement isolée sur la côte Ouest de Ko Samet, où les touristes sont amenés directement sur la plage par vedette rapide.
Il n'y a là que des hôtels haut de gamme et autres resorts, harmonieusement bâtis dans la verdure, avec vue sur mer:
Aucune faute de goût, tout est impeccable, du design soigné du restaurant aux parasols sur la plage:
C'est beau, trop beau même et un rien artificiel...comme nous n'aimons pas cette ambiance nous repartons vers nos plages populaires profiter de la fin de la journée.
Les garçons se sont organisés une grande soirée pêche aux glouilles, de nuit (18h-minuit).
Les voilà donc embarqués avec d'autres touristes (essentiellement Thaïs) sur un bateau de pêche pour une séance de pêche au lamparo (ce sont de grands projecteurs disposés autour du bateau et dont la lumière verte et blanche attire les poissons...).
Calixte est fin heureux, complétement aux anges dans son élément (cela fait plusieurs jours qu'on le tient au chantage "attention, si t'es pas sage, t'iras pas à la pêche aux glouilles!") alors là, forcément, c'est un peu l'apothéose:
D'autant plus que son papa se révèle être le meilleur pêcheur de glouilles du bateau (et fait ainsi honneur aux pêcheurs vendéens)
Il avait très envie de voir enfin un calamar vivant, plutôt que coupés en morceaux et grillé, ça y est c'est chose faite:
Et voilà, le produit de leur pêche:
Et, fort heureusement, ils mangent les glouilles directement sur place (ouf!)
Mais me direz vous, que faisions nous donc Adélie et moi pendant ce temps??
Ben, une petite soirée entre filles, avec dîner sur la plage, là où on avait très envie d'aller depuis quelques jours:
Cool, non?
Adélie se vautre sur les coussins avec délice...
Bon la photo, prise par le serveur est floue, mal cadrée mais c'est la seule où nous sommes toutes les deux alors, on s'en contentera!
Voilà une soirée bien agréable pour tous, même le chien du restaurant a l'air d'en avoir profité!!
Demain, vendredi 29 avril nous repartons pour Bangkok.
Nous avons en effet un avion le 1er mai pour Yangoon, capitale de la Birmanie et samedi 30, je suis inscrite à un cours de cuisine Thaï, histoire de dynamiser un peu le CBL à mon retour (quelle prétentieuse celle là!)...je vous promets la suite très vite, dès demain...
