dimanche 3 avril 2011

Kampot, station (presque) balnéaire du Cambodge...

Du 29 au 31 mars : nous séjournons à Kampot, à 150 kms au sud de Phom Penh, sur la côte Cambodgienne, enfin presque, car Kampot est située un peu en retrait du Golfe de Thaïlande...
C'est une charmante capitale de province et une ancienne ville coloniale française au bord de la rivière Kampong .
Voici son vieux pont en pierre, raccommodé avec une structure en fer (que l'on voit au fond) après sa destruction partielle pendant la guerre  :
La jeune classe devant ce fameux édifice. Prem's Adélie qui se la joue Star...

Deuz', Calixte, toujours un peu ailleurs...

Beaucoup de villas coloniales donc, ce qui n'est pas pour me déplaire, car j'adore ces maisons témoins d'un passé révolu...Il y a quelque chose de "romantique" qui me fascine!
Certaines ont été rénovées ou entretenues (plus ou moins bien!):


D'autres sont limite à l'abandon, la suivante est ma préférée (j'étais prête à l'acheter et à entamer direct des travaux de rénovation pour ouvrir ma Guest House "Chez Lulu"...non, Maman, c'est une blague..) :
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Bien sûr, il y a toujours pire:

Bref, c'est toujours un peu navrant de voir se perdre un beau patrimoine (je trouve que les  bâtiments les plus beaux datent de cette période...).
 Nous flânons donc le long de la promenade, centre névralgique de la ville et meilleur endroit pour quémander quelque argent, comme cette femme et ses enfants:
 
 Endroit privilégié aussi pour les touristes que nous sommes. 
Là, on se prélasse en attendant la commande et on joue au photographe photographié :
 
 Hé oui, vues mesdemoiselles (elles photographiaient les enfants du haut de leur balcon!):
 Dégustation du Milk-Shake
 Pendant que les parents se demandent s'ils viendront dans ce café, suivre la prochaine retransmission de match de foot (le foot spatial, ça doit être "spécial") !
 Vers 16H, 16h30, c'est comme au Guilvinec les bateaux de pêche rentrent au port, à la queue le-leu:
Pour continuer ce petit tour de Kampot, zoom sur la prison, qui doit être "coloniale" elle aussi, ou en tout cas, pas toute jeune:
Nous sommes avant tout surpris par le régime de semi liberté qui prédomine ici...le portail n'est pas fermé, il y a des enfants qui jouent à l'intérieur de la cour pendant que des prisonnier discutent ...nous voyons même un détenu traverser la route pour aller s'acheter une boisson dans le magasin d'en face!!
Edgar se lance  dans une discussion avec l'un des prisonnier qui lui demande un peu d'argent (ça se terminera par l'achat de boissons fraiches!)
Pendant ce temps là, les enfants ont eux aussi investi les lieux à leur manière:
Ici, ils aiment bien les statues sur les rond-points.
Exemple de réalisation, très réaliste soviétique, et censé célébrer "l'amitié Vietnam-Cambodge" : amitié belliqueuse puisque après avoir chassés les khmers rouges en 79, les Vietnamiens ont occupé le Cambodge pendant 10 ans.
Il y avait d'autres statues telle que celle représentant un énorme jackfruit (le fruit du jackier) mais je préfère plutôt vous livrer celle en l'honneur de l'An 2000:
Mais il est temps de sortir de la ville pour vous emmener dans la campagne, que nous avons parcourue en scooter comme d'hab (des vrais pros maintenant!). Le port du casque est désormais une seconde nature dans la famille:


La campagne cambodgienne est toujours aussi belle et nous ne nous en lassons pas :




Ancestrale parfois : c''est la première fois que nous voyons un tel attelage, les motoculteurs ont généralement remplacé la traction animale
 Vivante en tout cas:
Nous arrivons à Phnom Ch'nork, où se trouvent des grottes, objectif de notre ballade. Là, nous garons nos engins devant le panneau indiquant que l'endroit a été déminé: du coup, nous sommes à moitié rassurés!
Nous "embauchons" un jeune du village qui tient à nous servir de guide et marchons dans ses pas pour traverser le champs qui mène au pied de la volée d'escalier qui conduit à l'entrée de la grotte (bien sûr l'élément à risque de la famille, Calixte, est étroitement surveillé!).
Rien de bien remarquable dans cette grotte hormis qu'à la fin de la visite, notre guide nous propose de rentrer par le fond de la grotte plutôt que de reprendre les escaliers...Nous acceptons avec joie cette séance d'escalade:
La sortie se fait par un petit trou:
Oui oui, même moi je suis passée!!
Sur le chemin du retour, nous remarquons des monticules de terre garnis de papiers multicolores:
Renseignements pris, il s'agit de tombes que l'on honore ainsi, tous les ans, à la même date, selon un rituel chinois:
Le temps de prendre les photos et c'est déjà le rassemblement autour des enfants (désormais, un rien blasés!)


Je n'ai besoin de personne en Harley Davidson :
Sur le chemin :
En fin d'après midi, nous allons vers la mer, visiter les villages de pêcheurs.
 
C'est le genre d'endroit idéal pour faire de la photo "ethnique" !!
Ici, la tradition est de ramer debout!
Pêcheur préparant son filet:

A la sortie du village, alors que je suis un peu en retrait, je vois Edgar s'engager sur un chemin de traverse qui mène au bord de l'eau. Je le suis d'assez loin et voilà qu'un groupe de jeunes Cambodgiens qui apparemment sont en train de faire une sorte de barbecue sur le bas côté, m'apostrophent, me demandant de m'arrêter. 
 
Edgar, lui, est loin devant, il n'a rien entendu et continue son chemin. Un gars s'élance vers moi, m'obligeant donc à m'arrêter, agitant sous mon nez ce que je reconnais être une palourde ouverte provenant du barbecue...Misère, ils veulent que je mange cette glouille! Je fais l'imbécile, essayant de gagner du temps, espérant qu'Edgar va rebrousser chemin et venir à mon secours et peut être la manger à ma place (il aime ce genre de chose lui!). Mais non, voilà qu'une jeune femme s'approche elle aussi, et croyant que je ne comprends pas leurs bonnes intentions, entreprend de m'expliquer en agitant la palourde sous mes yeux...et là, je vois ses doigts sales aux ongles noirs, s'emparer de la palourde et me la fourrer carrément dans la bouche!!
Beurk, beurk, la glouille est à moitié cuite et très fortement iodée mais je fais bonne figure en disant "hum, hum, very good"....eux, sont ravis et commencent à me proposer des crabes!
Tout est allé très vite, je n'ai même pas eu le temps d'arrêter le scooter ni de faire descendre Calixte qui maintenant réclame sa part (il est incroyable)...il est immédiatement pris en charge,et on s'empresse de lui décortiquer des pattes de crabes :

Edgar qui entre temps s'est rendu compte que nous ne suivions pas, est arrivé sur les lieux et a eu droit également à sa palourde mi cuite (y'a pas de raison)...quant à Adélie, elle se maintient le plus loin possible de la scène afin d'éviter d'avoir à goûter le fameux barbecue
Tout cela est bon enfant et nous passons un bon moment avec eux, charmés par leur gentillesse et leur sens du contact.
Le lendemain, autre journée d'excursion motorisée qui nous amène à nous arrêter devant une statue monumentale de tigre. L'escalade de la bête était inévitable bien sûr:
Ainsi que la photo de famille avec retardateur devant le fauve!
Casse croute un peu plus loin, où nous essayons les bananes cuites à l'étouffée dans du bambou:

Un vrai délice qui fait l'unanimité!
L'après midi nous nous rendons dans les marais salants. 
On se croirait à Noirmoutier!
Nous regardons travailler les saulniers. Les gens nous sourient et sont toujours d'accord pour prendre la pose:
Moi aussi du coup!

Je suis admirative devant la régularité des tas de sel

C'est la fin de la journée, le soleil est en train de baisser. Adélie fait à cette occasion, ces deux très belles photos qui terminent ce récit de nos deux jours à Kampot.

6 commentaires:

  1. @les filles! : devant le succès de la chaussette à tongs, je crois que je vais organiser une vente "tupperwaere style" à la maison!! Vous pourrez toutes vous équiper...
    @tous ceux qui pensent que je mange des bestioles grillées : c'était une BLAGUE!! Poisson d'avril comme dirait Benoît...comment avez vous pu le croire une seule seconde...en revanche, la palourde c'est vrai (bien obligée)...Si ça continue, je vais manger des huîtres à Noel prochain!

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  2. nous n'avons jamais encore rencontré de saulniers aussi souriants à Noirmoutier !!!
    Ceux là semblent vraiment plus accueilllants !
    Bonne (s) route (s) à vous quatre.
    Bises
    Michèle et Philippe

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  3. Lucile j'ai bien retenu votre souhait d'huitres pour NOËL prochain, bravo pour toutes ces expériences gustatives ! Félicitations à Adélie pour ces photos, elle fait concurrence à sa maman. Affection M.et N.

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  4. Famille Galopin (enfin, la mère)3 avril 2011 à 19:15

    Mention spéciale de la part des Galopin pour les casques !!!
    Et Lucile, maintenant que je sais que les palourdes te plaisent, je n'hésiterai plus !

    Bises à vous et vraiment, c'est toujours aussi beau...

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  5. Eugene et Paul

    De Paul : faites très attention à vous. Pour votre retour j'achète des palourdes

    De Eugène : les palourdes se mangent crues. Tu y penseras la prochaine fois Lucile. Edgar passes moi l'adresse de ton coiffeur, le mien a fermé.

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  6. Les Vincennois3 avril 2011 à 21:04

    Hello à vous 4,
    bon Lucile, tu t'en tires bien : il vaut mieux manger une palourde mi cuite qu'une blatte ou une mygale ! Personnellement je préfère les palourdes et les huitres crues, mêmes si je garde un souvenir ému des palourdes farcies au four de ma grand mère (demande à Edgar !)
    Adélie m'impressionne avec son casque, elle fait très jockey pro ou motarde d'un série américaine...
    grosses bises
    PS : tu as une bonne longueur d'avance sur André en ce qui concerne la dégustation des (non pas des glouilles !) des fruits de mer...
    Laurence, André, Nicolas et Marguerite

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