Glaciers Fox et Franz Joseph

Nous sommes partis le 2 janvier d’Abel Tasman sous un grand soleil, moi en robe bain de soleil, les enfants en bermudas-débardeur et Edgar en polaire (c’est l’homme le plus frileux que je connaisse) mais au bout de 10 kms ce sont des trombes d’eau qui ont commencé à se déverser sur la route…la queue de la dépression météo sur l’Australie, je sais pas, en tout cas, temps tout pourri pendant toute la journée. Horrible ! On fait une escale le soir dans une ville minière (d’or pas de charbon) : c’est glauque.

Le lendemain, idem, il pleut toujours autant : on roule, on roule pour y échapper et nous arrivons aux glaciers Fox et Franz-Josef, en plein cœur des Alpes (et oui, gros effort d’imagination des premiers colons : ils ont appelé leur chaîne de montagnes, les Alpes !).

On y voit rien à 100m, tout est noyé dans le brouillard et la pluie, pas un sommet à l’horizon, pas le moindre bout de glacier à se mettre sous la dent….je suis, comment dire, plus que dépitée, limite déprimée (ça fait 2 jours qu’on roule non stop pour ne rien voir du tout à l’arrivée).

Au Backpacker (sorte d'Auberge de jeunesse)  où nous trouvons une chambre, on ne nous rassure pas : « y’a des inondations partout, ça va durer encore 3 jours au moins » : je suis d’une humeur de dog…

En fin d’après midi, on tente une sortie avec Kway, histoire de voir si on peut pas approcher le glacier.
Le sentier  sous les bois est sombre et détrempé,

Dans les endroits difficiles, nous restons prudemment en arrière et envoyons l’Homme de la famille en repérage:

Bref, nous arrivons péniblement sur un pont au dessus d’une rivière en furie

Le glacier Fox est tout proche, à moitié noyé dans une nappe de brouillard, mais nous le voyons quand même, ouf! objectif atteint, le moral remonte...

Repas du soir mémorable puisque réduction budgétaire oblige, nous expérimentons aujourd’hui le concept de « backpacker » (routard en anglais ), sorte d’auberge de jeunesse rudimentaire.

Nous n’avons pas été jusqu’à prendre des lits en dortoirs (tout de même il y a des limites) mais nous bénéficions d’une chambre avec 1 lit double et 1 simple (c’est ce qu’ils ont de plus grand). Les comptes sont vite fait : il n'y aura pas de place pour tout le monde, donc les enfants dormiront dans le même lit...

Et quand j'investis la cuisine commune pour préparer le dîner, je manque défaillir : le frigo n'a pas vu d'éponge depuis plusieurs mois au moins, les poêles et casseroles sont crasseuses, les verres ne sont plus transparent depuis longtemps et les 2 pauvres torchons qui sont là, dégoulinent d'eau...beurk, beurk...je suis à deux doigts de m'enfuir mais ma responsabilité de mère de famille est la plus forte : je réussis à faire des pâtes...

Le lendemain, miracle, il ne pleut plus, ce qui nous permet pour la 1ere fois de voir les sommets environnants le village

Nous décidons donc de faire la petite randonnée d’approche du grand glacier : le Franz-Josef, d’autant plus que, sur le chemin, le soleil est revenu.
Le voilà, le Franz-Josef: 

Du coup, nous sommes tout sourire à nouveau !

C’est magnifique et comme j’en meurs d’envie, je décide de continuer toute seule jusqu’au pied du glacier (il reste 1h à peine aller retour) et je laisse Edgar et les enfants rentrer sans moi à la voiture.

Sur le chemin,une jeune touriste me propose de me prendre en photo et de lui rendre la pareille

J’y suis presque !

Arrivée ! On ne peut pas aller plus loin sans guide mais je suis ravie :c’est beau, la neige a des reflets bleutés, j’adore…

La journée se termine en voiture puisqu’il nous faut remonter en sens inverse…

Halte dans un autre Backpacker , beaucoup plus propre que le premier mais assez vieillot et avec une déco complètement improbable (sous prétexte que ça s’appelle le Neptune, il y a des poissons et des étoiles de mer partout…).

Ceci n'empêche pas tout de même une petite séance de chahut sur le lit avec les enfants!