Luang Prabang: perle du Laos

Du 2 au 5 mars,nous passons 3 nuits et 2 jours à Luang Prabang. Cette ville est classée au patrimoine mondial de l'Unesco et elle le mérite bien !Ancienne résidence des rois du Laos, y compris pendant la colonisation française (la royauté a été abolie par le régime communiste en 1975), elle est située entre deux cours d'eau : le Mékong d'une part, où se retrouve le trafic fluvial,

et la Nam Khan de l'autre, avec ses vertes rives couvertes de potagers

son pont en bambou provisoire (le temps de la saison sèche)

Dès notre arrivée après nos 6h de bateau, nous sommes happés par le charme de la ville et ressentons fortement le décalage entre notre séjour dans les montagnes du Nord (Thailande et Laos du reste) et l'activité de la ville...nous avons l'impression d'un retour à la civilisation très nette qui se traduit d'emblée en ce qui me concerne par un changement radical de garde robe : exit le short et le tee shirt, me voilà en robe (je devrais dire LA robe car je n'en ai emmené qu'une), boucle d'oreille et maquillage pour notre premier petit dej au bord du Mékong :

Petite parenthèse pour Maryse et Pascal (fondateurs de Lili Croustille, célèbre chaine de boulangerie de la Drôme) : c'est au Laos qu'il faut venir vous installer! La colonisation française a en effet laissé ici l'habitude de consommer du pain. On trouve donc partout, sur tous les étals, ces petites baguettes de pain (pas mauvaises du tout mais bon, y'a une marge de progression!)

Tous les jours ou presque se ressemblent au niveau météo : le jour se lève vers 6h dans la brume qui ne se dissipe que vers 10-11h. Puis c'est le soleil qui prend le relais pour les heures les plus chaudes (en ce moment 36-37°C) jusqu'à 16h environ. S'en suivent les deux meilleures heures de la journée, ensoleillées avec une température beaucoup plus supportable. Le soleil se couche vers 18h et il fait vite nuit noire. De ce fait, les mêmes monuments n'ont pas la même apparence sur les photos du matin et celles de l'après midi. Exemple avec le temple du palais royal, version matinale sous la brume:

et le même, version après midi, sous le soleil :

Nous commençons notre visite de Luang Prabang par le Palais royal justement (construit en 1904 sous la colonisation française )

où nous louons des audio guides pour tout connaitre de la vie de la famille royale laotienne (dont l'histoire finit mal d'ailleurs...)

Puis nous déambulons dans les jolies rues de la ville qui a su préserver son architecture et son charme colonial

Bon, il y'a quand même un problème avec la gestion esthétique des fils électriques!

Au cours de nos deux jours de visite, à pied ou en vélo,

nous ne nous lassons pas d’admirer la beauté de cette ville, devenue tout de même le fleuron du tourisme laotien…deux maisons sur trois au moins sont des hôtels ou des guest houses et les restaurants se disputent les bords de fleuve, chacun selon ses moyens !

Bref, une certaine douceur de vivre

Et quelques bonnes habitudes prises du temps de la colonie

Un matin, nous assistons à la séance de gym de l'école primaire, sous le regard stupéfait d'Adélie:

Nous visitons des temples et encore des temples (luang Prabang est une ville religieuse de première importance) et la présence de nombreux moines ajoute à son charme.

Quelques photos choisies:

Au Laos, la plupart des temples présentent des épisodes illustrés de la vie de Bouddha :

Et au détour d'un chemin, un peu en dehors de la ville, qui voilà? Notre déesse des eaux en cours de réalisation dans l'atelier d'un sculpteur...

En parlant de moines, une célèbre coutume de Luang Prabang est l'offrande aux moines qui se déroule tous les matins au lever du jour. Des processions de moines, pieds nus (depuis l'épisode des tongs, -voir un peu plus loin- je suis sensible à la question) parcourent la rue principale de la ville afin de recevoir l'aumône des habitants  ; en effet, les moines ne travaillant pas, ils ne peuvent se nourrir que grâce aux dons des fidèles.

J'ai lu que jusqu'à 300 moines pouvaient être présent à cette offrande du matin...en réalité, c'est devenue une attraction touristique un peu malsaine où les -falangs- (étrangers) sont plus nombreux que les fidèles laotiens...les flashs crépitent dans tous les coins, ça laisse une curieuse impression:

En m'éloignant un peu, je vois des petits enfants, apparemment assez pauvres, faisant la démarche inverse, c'est à dire quêtant auprès des moines:

Continuons la visite, quelques photos de famille prises ici et là :

Adélie jolie:

Schtroumpf grognon : "fait trop chaud"

Un petit jus de canne à sucre pour prendre des forces et nous continuons la ballade:

En fin d’après midi, nous cédons au classique « coucher de soleil sur le Mékong »

Coucher de soleil n°1 : vu du temple en haut de la colline. Les places sont chères, tout bon touriste de LP se devant d’y assister (n’est ce pas Elodie ?). On y vend des cages avec des petits oiseaux à relâcher…curieuse philosophie à laquelle nous ne souscrivons pas mais les enfants s’amusent à regarder les autres les relâcher.

Bon c’est vrai que c’est convenu, mais l’ambiance reste bonne enfant.

Et après une bonne attente, voilà enfin le fameux coucher de soleil !

Coucher de soleil n°2 : vu des bords du fleuve. Pas mal non plus, non ? Et là, y’a personne derrière toi qui essaie de te gratter la meilleure place...

Le soir un immense marché artisanal s’installe dans le centre ville de Luang Prabang.

Les articles proposés sont plutôt plus jolis qu’ailleurs et je ne résiste pas à la tentation de m’échapper afin d’aller faire un peu de Shopping, laissant les enfants aux bons soins d’Edgar… Un pantalon, une trousse et deux tee shirts plus tard, je me retrouve soudain pied nus, ma tong droite venant de lâcher (section irrémédiable de la lanière entre les doigts de pied…le pire pour une tong !). La question est : comment rentrer à l’hôtel, 800m plus loin, lorsque l’on est unijambiste ? Je songe à marcher pied nus mais je renonce vite (trop de monde, trop sale par terre : ça me dégoûte) . Fort heureusement, j’avise un stand plus loin où l’on vend des tongs locales en paille. je suis sauvée !J’y arrive clopin clopant et m’en sors pour 1,50 euro…

Nous testons le soir, pour la plus grande joie des enfants, la fondue laotienne. Le concept est simple : un braséro rempli de braises est placé dans un trou au centre de la table et l’on y ajuste un plat en métal conique dans lequel on verse du bouillon pour cuire des légumes et griller de la viande.

C'est un régal même si le maniement des baguettes n'est pas encore complètement acquis...

Et voilà, ainsi se termine ce LONG (et douloureux ) post sur Luang Prabang (des problèmes de connexion récurrents ont failli avoir raison de ma fougue rédactrice...).

Prochaine étape : Vientiane, une des capitales les plus petites du monde.