Indonésie: survol de Bali

Nous arrivons donc à Bali le 28 mai après un long voyage (voir post précédent) et nous installons à Sanur dans le sud Ouest pour deux petites journées de remise en forme et d'organisation du reste du périple indonésien.

Nous souhaitons en effet, ne consacrer qu'une dizaine de jours maximum à Bali-Lombok afin d'avoir du temps à passer sur Java, dont nous avons entendu le plus grand bien...Et puis, il est sûr que nous ne goûtons que très peu les concentrations touristiques. Or, même si l'on s'éloigne des plages du sud, Bali reste une île hyper fréquentée .

Pourtant, il faut avouer que les paysages (surtout du centre et du nord) y sont très jolis et l'architecture harmonieuse et délicate. Les Balinais cultivent un raffinement artistique indéniable qui s'exprime partout dans la vie quotidienne, que se soit les habitations, les temples hindouistes, omniprésents dans le paysage :

ou les jardins, magnifiquement travaillés où végétation et fleurs se mêlent aux statues de pierre et aux fontaines:

raffinement jusque dans les offrandes faites quotidiennement aux Dieux dans de petits paniers tressés où sont disposés harmonieusement, fleurs, riz, encens...

On retrouve ces petits paniers d'offrandes partout : sur les trottoirs, dans les maisons, les magasins et dans les temples aussi bien entendu, où là ça déborde un peu!

La plage de Sanur donc  avec ses bateaux traditionnels (que je soupçonne un peu d'être là pour le folklore mais bon, après on va dire que je suis mauvaise langue...)

ses pêcheurs à la ligne,

arborant tous un chapeau chinois peint tel que celui ci (à droite avec le chat).

Notez aussi le tee shirt spécial rangement de la canne à pêche (c'est pas astucieux ça?)

Plage de Sanur également, où nous découvrons la véritable passion que vouent aux cerf-volants les habitants de l'île.

Où que l'on soit sur Bali, il y a des cerf-volants dans le ciel, planant souvent à des altitudes incroyablement élevées.

Il y en a pour tous les styles et pour tous les goûts, du "fait maison" tout simple:

au plus imposants

voire carrément sophistiqué....

Partout donc des petits magasins de vente de cerf-volants, souvent fabriqués à partir de sacs plastiques:

Le 30 mai, nous quittons Sanur pour Ubud, capitale culturelle située au centre de Bali. Là aussi c'est très touristique mais dans un autre genre : c'est plus magasins chics, galeries d'art et de peinture.

Nous passons la fin de l'après midi à la "Monkey forest", vaste territoire ombragé où se trouve un temple ainsi que d'innombrables singes qui font la réputation du lieu...

Il s'agit de Singes Macaques, particulièrement entreprenants et habiles. La vue de touristes ne leur fait aucunement peur, même armée comme je le suis (en fait, je me méfie de ces bestioles depuis que je me suis retrouvée encerclée au Kenya, par une dizaine de singes qui m'ont griffé les mollets):

Une imprudente touriste a toutes les peines du monde à conserver son appareil photo

C'était avant l'attaque du singe dans les rizières de Lombok et Edgar était plus cool à l'époque, se laissant approcher et faire des Guiliguilis :

:

et même lui monter sur le dos...

Je passe donc un moment de stress, constamment aux aguets et protégeant mes enfants comme une mère poule ses poussins!

Toutefois, comme ils n'ont pas peur de nous, il est très facile de les approcher pour les photographier:

voir même faire quelques "portraits" !!

Du 31 mai au 4 juin, nous passons 4 jours aux Gili et à Lombok (voir message précédent) et revenons à Ubud du 4 au 7 juin pour terminer de visiter Bali.

Nous louons donc un espèce de minuscule 4x4 dont je prends possession pour 2 jours.

La première journée, nous commençons par nous rendre au mont Batur (1717m), volcan toujours actif. Le panorama sur ce volcan et le lac est superbe:

Cela mérite bien quelques petites photos souvenirs !

Au pied du volcan, un joli lac où l'on peut faire des promenades en bateau

Mais pas le temps de naviguer, nous préférons faire un peu de route et voir dans la foulée, un autre lieu incontournable de Bali : le Temple de Besakith, au pied d'un autre volcan, l'Agung :

Il est à noter que Bali est le seul endroit avec l'Inde et le Népal où l'Hindouisme,qui fut très répandu dans toute l'Asie, n'a pas été supplanté par le Bouddhisme, l'Islam ou le Christianisme.
Besakith est le temple le plus grand, le plus sacré et le plus vénéré de l'île. Datant du 15ème siècle, il a été détruit par un tremblement de terre en 1917, reconstruit et miraculeusement épargné par la terrible éruption de l'Agung en 1963. C'est également un haut lieu de l'exploitation du touriste.

C'est là qu'Edgar nous fait une belle colère en deux temps!

1. Lors du paiement des billets d'entrée,on lui fait remarquer qu'il n'a pas la jupe réglementaire (elle est restée à l'hôtel pour lessive) . Il a donc la possibilité de louer le vêtement mais à un prix exorbitant qu'il refuse. Devant les gardiens surpris, il part négocier avec une vendeuse d'une boutique des environs et la convint de lui louer un sarong neuf juste pour la visite. Bien entendu, elle lui donne le plus laid de son assortiment...

2. A l’intérieur du temple, surprise, des prétendus guides nous expliquent que l'on ne peut accéder à l'enceinte principale sans être accompagné d'un local...service payant bien entendu. Là Edgar fait un gros scandale à la porte, forçant le passage sous les grondements des "guides". Avec les enfants, nous ne savons plus trop où nous mettre!

A sa sortie, nous prenons cette photo où on peut encore deviner sa colère à peine apaisée!

Et voici, une photo spéciale pour les fans d'Edgar en jupe (coucou Lysiane!)

Il règne une intense activité à Besakith et la tresseuse de paniers d'offrandes a bien du travail!

D'ailleurs, voici venir au loin, Adélie l'a bien vue, une procession

Les cérémonies à Bali sont incroyablement nombreuses et comme le reste, empreinte de ce raffinement typique, que ce soit dans les vêtements ou les offrandes:

Nous quittons Besakith et rentrons à Ubud par de petites routes de montagnes, nous arrêtant tout de même en chemin sur un marché, pour manger du cochon grillé (super bon..1,5 € la part!)

et servi avec une sauce chili dont on se souviendra longtemps (méga costaude..et pourtant, je mange très épicée)

Deuxième jour d'excursion en voiture, nous sommes le 6 juin et nous prenons le chemin de Bedugul, toujours au nord de l'île. Les routes sont sinueuses et étroites, la circulation parfois dense ne favorise pas notre progression d'autant plus que les panneaux de signalisation brillent par leur absence. Ajoutez à cela, notre sens d'orientation désormais légendaire et vous aurez une idée de notre début de matinée...

Dans les villages préparant des cérémonies, il y a des mâts jaunes ou blancs de chaque côté de la route, donnant un petit air de fête:

Le magnifique temple de Pura Ulum Danau Bratan, situé au milieu d'un lac et dédiée à la déesse des eaux Dewi Danu. C'est un petit bijou de délicatesse!

Dans l'enceinte, une sorte de Dragon mythique

à base de riz et de graines diverses (que du Bio!)

Dans le temple:

et toujours du monde partout, des villages entiers en processions, les hommes en noirs:

les femmes en beige

Nous finissons notre périple balinais en empruntant la route panoramique de Pacung à Jatiluwith, qui nous offre quelques très belles rizières (mais finalement, on aime autant celles de Lombok, si ce n'est plus...)

Photo incroyable, prise au bord d'un champ, d'une femme avec un énorme goitre :

Les rizières de Jatiluwith, proposées par l'Indonésie, au classement de l'UNESCO (mais pas encore acceptées)

Récolte, à la main du sticky rice

mis en fagot et séché avant battage (contrairement au riz normal qui est séché après battage)

D'ailleurs, en parlant de battage de riz, voici une petite video d'Asélie et Calixte travaillant dans les rizières de Lombok (je l'ai oublié dans le message précédent)

Fin de la journée avec une procession d'enfants sur le chemin du retour (c'est une culture qui s’intègre très tôt!)

Notre séjour à Bali se termine. Nous n'aurons pas eu de coup de foudre pour cette île malgré la beauté indéniable du lieu; beaucoup d'endroit surpeuplés, superficiels et trop tournés vers le filon touristique. Les Balinais sont ainsi assez filous (pas autant que les Vietnamiens mais deuxième sur la liste, haut la main) et les contacts limités à des propositions commerciales…ce qui laisse toujours un petit goût amer.

Direction Java...